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APRES CHIRURGIE BARIATRIQUE :

UN SUIVI MEDICAL A VIE !

Le premier mois postopératoire

Dès le premier mois, le patient peut perdre rapidement du poids, permettant une amélioration des comorbidités telles que le diabète, la tension artérielle.

 

  • Le diabète : il doit être surveillé de près par des auto-surveillances glycémiques rapprochées. Souvent, les sulfamides hypoglycémiants doivent être arrêtés en raison des hypoglycémies, l’insuline fortement diminuée. Les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs de DPP-4 suspendus.

  • L’Hypertension Artérielle : le traitement diurétique peut être arrêté en premier lieu.

  • La prescription d’acide ursodésoxycholique durant la période initiale de perte de poids vise à prévenir le risque de lithiase biliaire (en l’absence d’antécédent de cholécystectomie).

  • Les premiers mois, tous les patients bénéficient d’un traitement par IPP. Les AINS sont contre-indiqués

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Le tableau peut être typique mais le patient est souvent pauci symptomatique et les symptômes peuvent faire évoquer à tort une complication médicale.

 

Une complication chirurgicale est suspectée devant :

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  • Tachycardie >120/mn

  • Fièvre ou fébricule

  • Polypnée et/ou gêne respiratoire

  • Douleur abdominale post-prandiale

  • Vomissements, dysphagie

  • Douleur dorsale, pesanteur pelvienne

  • Sensation de malaise intense récent

  • Hématémèse et méléna

Et le suivi... Après ?

Le suivi après l’intervention est indispensable  pour :

- surveiller l’état nutritionnel : dépistage d’une dénutrition protéique, perte de masse maigre

- dépister d’éventuelles carences qui peuvent survenir des années après la chirurgie et se manifester par des troubles neurologiques, hématologiques, …

- adapter les traitements (anti-diabétiques, anti-hypertenseurs, appareillage du syndrome d’apnée du sommeil, …)

- rechercher des dumping syndrome ou autres malaises hypoglycémiques. Ils surviennent généralement après 6 à 12 mois mais peuvent être plus précoces. Une prescription de lecteur glycémique est appropriée au moment des symptômes pour faire le diagnostic.

- éviter une reprise pondérale dans les années suivant l’intervention,

- rechercher des complications de la chirurgie pouvant survenir à distance de l’intervention,

- rechercher des difficultés psychologiques, relationnelles secondaires aux changements entraînés par la chirurgie,

- préparer une grossesse,

- envisager une chirurgie reconstructrice

Suivi diététique et évolution de l'alimentation

La première année plusieurs rencontres avec la diététicienne sont prévues : 1 mois, 6 mois et 1 an après l'intervention.

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Lors de ces rendez-vous, la diététicienne évaluera la répartition et la structure des repas, les apports nutritionnels, l’environnement des prises alimentaires… c’est le moment privilégié pour réfléchir aux difficultés à gérer les tentations alimentaires et difficultés qui peuvent réapparaître.

Un suivi annuel est ensuite recommandé.

 

Les conseils d’équilibre alimentaire, mis en place avant l’intervention, sont toujours d’actualité.

Néanmoins, la modification d’anatomie nécessitera de revoir le mode d’alimentation :

- fractionnement en 5 à 6 prises espacées de 3 heures avec un  aliment protidique à chaque fois (viande, poisson, œuf, yaourt, fromage blanc, suisse)

- manger dans le calme et lentement.

-  Les boissons seront prises à distance des repas et collations par petites gorgées.

Avec le temps, les quantités consommées augmenteront au fur et à mesure que l’estomac retrouvera sa souplesse en cicatrisant.

 

Par ailleurs, il existe des complications spécifiques pouvant apparaître parfois plusieurs années après l’intervention :

  • dumping syndromes : malaises avec douleurs abdominales pouvant apparaître après la consommation d’un aliment hyperosmolaire

  • hypoglycémies post prandiales tardives : parfois sévères et nécessitant au minimum un fractionnement glucidique.

Suivi psychologique

Suivi psychologique attentif devant la difficulté possible à appréhender la nouvelle image corporelle (faux espoirs, déception du nouveau corps, persistance d’une mauvaise estime de soi, augmentation de la fragilité psychologique …)

Risque majoré de décompensation psychiatrique et de tentatives de suicides, à surveiller.

La grossesse après chirurgie bariatrique ?

Il est possible de mener une grossesse après une chirurgie bariatrique. Néanmoins, il est préférable d’attendre la stabilisation du poids, soit en général 12 à 18 mois après l’intervention. Une contraception est donc recommandée en pré-opératoire et durant cette période. Le projet de grossesse doit être préparé avec le médecin nutritionniste avec notamment réalisation d’un bilan nutritionnel et carentiel. Le dépistage du diabète gestationnel et les suppléments vitaminiques doivent être adaptés (cf protocoles)

La chirurgie reconstructrice

Une perte de poids importante peut s’associer à des problèmes esthétiques liés à un « excès» de peau notamment au niveau du ventre, des bras, des cuisses et des seins.

Si « l’excès de peau » est important, une chirurgie de reconstruction par un chirurgien plasticien peut être envisagée mais uniquement après stabilisation pondérale.

Les consultations de chirurgie plastique ont lieu à l’hôpital Henri Mondor.

La chirurgie peut avoir lieu à l’Hôpital Intercommunal de Créteil ou à l’Hôpital Henri Mondor.

La prise en charge par la Sécurité Sociale n’est pas systématique. Elle est soumise à une entente préalable.

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